« J’y étais, je m’incruste » interroge le rapport à la photographie familiale et l’exacerbation contemporaine du medium photographique. Dans cette série, on traite le portrait et l’autoportrait comme une représentation d’archétypes temporels. On détourne de vieux négatifs et s’incruste in situ de manière absurde, incongrue. « J’y étais, je m’incruste » est une succession d’images narcissiques, un regard décalé sur le réel, un questionnement sur ce besoin de centrer l’attention sur soi, et d’attester de sa présence en référence à la selfie mania. A l’heure où le selfie est devenu la pratique photographique la plus représentative des formes visuelles contemporaines, la série « J’y étais, je m’incruste » constitue une réflexion sur l’égotisme et l’idéologie de l’attestation par l’auto photographie découlant sur la question des fausses apparences et du leurre à toute image.